L'Allemagne à travers la voix de sa chancelière Angela Merkel, vient de lancer un pavé dans la mare européenne : Et pourquoi ne serait-il pas possible d'exclure un pays de la zone Euro ?
Rien de moins ! Délicat sujet abordé ici même avant-hier. Mme Merkel enlève ses gants sans ménagement, agit d'un point de vue purement pragmatique, et n'aurait rien à envier à son illustre compatriote Kant, et de nos jours encore moins au Département du Trésor Américain !
A y regarder de plus près, cette contre-attaque cinglante mais en règle des Allemands, répond à des coups de boutoirs prononcés, dont certains d'un point de vue diplomatique qualifieraient de "déplacés".
Plusieurs pays membres de cette chère (attention au double sens...) zone Euro, dont principalement la France et Mme Lagarde, voient l'Allemagne comme trop rigoriste, prônant la rigueur budgétaire et globalement l'investissement à la consommation.
Quelle vision réductrice d'une nation si singulière : 1er moteur de la croissance en Europe, une balance extérieure excédentaire, une population certes vieillissante mais toujours apte à réagir et à démontrer sa cohésion sociale en tant que nation pour donner un sens réel et une adhésion forte à une vraie politique économique axée sur le long terme. Le rêve !
La France paraît bien trop cigale en voisine si peu affable et dispersée, à l'image de son président.
La discorde entre Etats en Europe revêt trop vite et trop facilement des habits que l'on ne saurait nommer. La caricature et les préjugés ont la dent dure, et la crise exacerbe les rancoeurs. De Gaulle et sa définition du "machin" avait vu juste et encore au XXIe siècle : l'Europe reste le seul rempart ou machin, capable de pérenniser la paix entre les peuples et les territoires qui la composent. C'est effectivement aussi la meilleure invention contre le protectionnisme.
L'économie au sens large reste un stigmate fort de la vieille Europe, et révèle la motivation ancrée des nations. A ce titre la spéculation exercée sur la Grèce en toute connaissance de cause, devrait être correctement combattue ou plutôt faudrait-il la rendre purement impossible ? Au risque de compromettre ni plus ni moins que l'équilibre géopolitique.
L'Oat / Tec 10 ans se replie légèrement pour augmenter son rendement, surtout porté par ce vent frondeur allemand. Sa cotation aujourd'hui atteint 3,39 %, après 3 jours de stagnation à hauteur de 3,43 %.
La Bourse de Paris est en très léger repli et tourne autour des 3 930 points (-0,71 %) à 20 minutes de la clôture.
L'euribor continue dans sa torpeur, rien de nouveau ni consistant à signaler
| Euribor 18/03/2010 | Taux % | Var. % |
| 1 semaine | 0,336 | 0 |
| 3 mois | 0,643 | -0,1553 |
| 6 mois | 0,951 | 0 |
| 1 an | 1,214 | -0,0823 |
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