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Evolution des taux

Suivre l'évolution des taux variables de crédit immobiliers en fonction de la conjoncture économique


Oat / Tec 10 ans et Euribor - 06/03/2009

Publié par Letaux sur 6 Mars 2009, 22:57pm

Catégories : #Euribor

Nous assistions aujourd'hui à une vraie braderie sur les taux. Effet(s) d'annonce de la BCE ? Toujours est-il que l'Oat / Tec maturité 10 ans a baissé ce dernier jour de la semaine à 3,56 %, après 4 jours de hausse consécutive. Cela représente une baisse de -5,3 % par rapport à hier.

L'Euribor donne le vertige, au fur et à mesure qu'il descend et s'aventure depuis la fin janvier 2009 à des plus bas niveaux jamais atteints, un record par jour, qui dit mieux ?
Le très court terme (1 semaine) a perdu -6,48 % (Merci M. Trichet !!) pour arriver à 1,169 %.
La maturité 3 mois atteint 1,726 % (-1,7644%).
C'est bien simple, aucune maturité n'est "épargnée", la baisse la plus faible concernant l'euribor 1 an avec tout de même 1,957 %, soit une baisse de -1,2115 % par rapport à hier.

JC Trichet a ajouté hier que la BCE n'exclut pas une baisse supplémentaire dans les prochaines semaines, il est donc possible que le taux principal descende jusqu'à 1 %, sans doute valeur plancher pour la zone Euro. Qu'en sera t-il alors de l'Euribor ? La maturité 1 an pourrait-elle frôler les 1 % d'ici l'été ? En proportion l'euribor 3 mois serait à 0,5 % et le 1 semaine proche de zéro ?

Autant de questions exhaltantes qui, au-delà de taux et de chiffres, disons le clairement un peu froids, nous renseignent sur l'état d'esprit ambiant dans les salles de marchés, sur la perte de confiance réciproque des banquiers entre eux, et entre banquiers et acteurs économiques clients (ménages, entreprises, collectivités). Et surtout cette nature même de l'Euribor, entre autres volatile et très réactive aux évènements économiques, nous alerte sur l'ampleur du (des) malaise(s) que provoquent les autres indicateurs de l'économie, anxiogènes et entretenant la morosité et la perte de confiance : taux de chômage, baisses d'activité, plans sociaux, déficits publics.




 Nota : Les pages éditées dans ce blog reflètent des opinions personnelles, et ne sont en aucun cas des recommandations ou façons de procéder. Ce blog est non professionnel et son auteur n'incite en aucune façon ses lecteurs à suivre son point de vue.

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F
A quel moment cela pourrait-il être répercuté par les banques ? On n'a que 0.5% de moins entre octobre et maintenant aux niveaux des taux d'intérêts pratiqués... Alors que l'OAT a chuté de 1% et l'Euribor de plus de 3% ! Que se passe-t'il ?<br /> Les banques ne peuvent pas se cacher derrière l'argument du spread de taux d'intérêt aussi longtemps et dans de telles proportions, ne seraient-elles pas, tout simplement, en train d'augmenter énormément leurs marges sur les prêts, pour améliorer les bénéfices liés, afin depalier aux défauts de leurs activités (catastrophiques) d'investissement ?
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L
<br /> <br /> C'est une excellente question, (merci de l'avoir posée !). Je m'interrogeais de la même façon dans un commentaire, effectivement dès la 1ère baisse de la BCE fin 2008, aucune répercussion ne<br /> s'est faite dans les offres bancaires. Tout est passé dans un renflouement des marges des banques, un peu à l'image de ce que connait Total : 13,9 milliards de bénefs. en 2008, grâce à la crise<br /> des matières 1eres et un baril à 150$, et les prix à la pompe sont restés inchangés pendant des mois après la chute du baril, et l'on apprend, médusés, que Total va licencier 200 personnes<br /> ??!<br /> Heureusement la situation a commencé à se débloquer tout doucement, les taux de crédit immo. ont baissé indéniablement, mais en contrepartie de sérieuses garanties sont désormais réclamées. Les<br /> excès passés, à savoir attirer des clients par un taux immo. avantageux et ainsi fidéliser de nouveaux clients, sont terminés. Les marges sont reconstituées et on peut clairement voir ici un<br /> moyen de contrebalancer les dérives spéculatives qu'ont connu les banques, pour aussi revenir à leur métier principal = prêter de l'argent...<br /> L'Oat remonte car la dette des Etats s'est alourdie, le rendement lié aux obligations des emprunts d'Etat a donc diminué, d'où augmentation de leur taux pour "rémunérer" correctement les<br /> efforts des investisseurs. La remontée de l'oat est cependant freinée par la crise des marchés boursiers.<br /> <br /> <br /> <br />

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